La voie des fleurs

Redonner  vie aux fleurs...
Le mot Ikebana vient de ''Ikéru'', faire vivre et de ''hana''ou ''bana'', les fleurs. Il peut donc se traduire par ''redonner  vie aux fleurs''

Shin-Soe-Hikae, le Ciel-l'Homme-la Terre
la structure de la composition n'est jamais laissée au hasard. Nous vous en livrons quelques règles qui loin de constituer une simple technique contribue à charger de sens l'élaboration d'une composition. Est-ce pour cette raison que, même sans les connaître, le spectateur ressent une véritable émotion ?
  • Branches et fleurs sont disposées selon un système ternaire formant un triangle dont les sommets symbolisent le ciel, l’homme et la terre.
  • L'asymétrie constitue un des principes majeurs de l’Ikebana et pourtant le bouquet doit toujours offrir un équilibre.
  • Le vide enfin ne peut manquer, ménageant la place du silence et de l’ineffable.
Du bouddhisme à la période contemporaine
Venu de Chine et de Corée, l’Ikebana est un art millénaire dont la symbolique de disposition des éléments du bouquet est héritée du rituel bouddhiste. C'est en 607 que l’ambassadeur du Japon en Chine, de retour dans son pays, fonde une première école à Kyoto.

  • Il s'agit alors d'un art sacré puisque réservé aux moines et aux lettrés.
  • Petit à petit la notion d’esthétique et de beauté s’ajoute à la quête du spirituel, ce qui permet ''aux fleurs de sortir du temple''. Les aristocrates se mettent donc à pratiquer cet art.
  • la philosophie Zen l'influence significativement au XIVème siècle. Prônant la pureté et le dépouillement, condamnant l’esprit de possession et la violence, ses disciples voient dans la beauté des fleurs un intermédiaire entre le monde impur et la sérénité de l’au-delà.
  • Vers 1445 paraît le premier livre contenant les règles précises de composition des bouquets .
  • Accessible aux femmes à partir  XVIIIème siècle, l’Ikebana se transforme en art d’agrément.
  • L’ouverture du Japon sur l’Occident au XIXème siècle l’influence tant dans le style que dans le choix des fleurs et des végétaux.
  • Les écoles se multiplient et l'internationalisation de l'Ikebana se met en marche après la 2éme guerre mondiale
Styles et écoles
Trois écoles, parmi beaucoup d'autres, se distinguent :
  • L’école ''Ikenobo'' [1462], la plus ancienne et la plus symbolique aussi. Ses compositions représentent l’univers en miniature. Elle énonce les premières règles du style ''Rikka'' ou ''fleurs dressées dans un vase haut''.
  • L’école ''Ohara'' [1895 ] comporte 10 styles dont un nouveau type de composition : le ''Moribana''. Les fleurs sont arrangées dans une coupe basse avec un pique-fleurs. Les fleurs occidentales commencent à être utilisées.
  • L’école ''Sogetsu'' à laquelle se réfère notre enseignement et dont notre Grand Maître en Ikebana, Nicole Dineur, est diplômée. 

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